samedi 29 juin 2013

Administration par inhalation

Administration par inhalation

L'inhalation sous forme d'un aérosol (p. 12), d'un gaz ou d'une vapeur, permet d'appliquer une molécule active sur les épithéliums bronchiques et une faible part de la paroi des alvéoles pulmonaires. Ce mode d'application est choisi lorsque l'on désire agir sur la musculature bronchique ou modifier la consistance du mucus bronchique ou encore lorsque l'on cherche à obtenir par l'intermédiaire d'une entrée au niveau alvéolaire un effet systémique
Les aérosols sont obtenus par pulvérisation d'une solution ou d'une poudre très fine. Dans les pulvérisateurs
classiques propulsés par un gaz vecteur, la formation de l'aérosol sera déclenchée en appuyant sur un piston
(clapet doseur). Pour une pulvérisation de ce genre, les doses maximales autorisées seront indiquées en coups de piston / unité de temps. Au moment de l'utilisation, l'embout du pulvérisateur sera entouré par les lèvres du patient et l'aérosol sera déclenché lors de l'inspiration. L'efficacité de cette forme d'administration dépend de la taille des particules émises et de la coordination entre la pulvérisation et l'inspiration. La taille des gouttes conditionne la vitesse avec laquelle elles sont entraînées dans l'air inspire et par là même la
profondeur atteinte dans l'arbre respiratoire. Les particules d'un diamètre supérieur à 100 |Jim seront déjà arrêtées au niveau de la bouche et du pharynx. Si la pulvérisation est d'abord effectuée dans une chambre avant d'être inhalée, on réduit de façon importante la prise de ces grosses particules. Les gouttelettes ou les poudres d'un diamètre inférieur à 2 |im atteignent les alvéoles mais seront à nouveau expirées si elles ne sédimentent pas. Une partie de la substance déposéeau niveau des bronches sur la couche de mucus recouvrant l'épithélium sera absorbée mais le reste sera transporté en même temps que le mucus bronchique vers la gorge. Le mucus bronchique se déplace en direction du cou sous l'effet des battements coordonnés
des cellules ciliées de l'épithélium bronchique. La fonction physiologique de ce courant mucociliaire est l'élimination des poussières et particules inspirées avec l'air. Une partie seulement de la substance pulvérisée
parvient en général jusqu'à l'arbre bronchique. Et de cette fraction seule une faible part pénètre dans la muqueuse,le reste étant ramené vers la gorge par le transport mucociliaire et avalé. Dans des conditions défavorables, 90 % de la dose inhalée aboutissent dans le tube digestif. L'avantage des inhalations, c'est à-dire le caractère local de l'application, sera particulièrement utilisé pour des molécules mal absorbées
au niveau de l'intestin (cromoglycate, isoprénaline, ipratropium) ou subissant une élimination présystémique
(dipropionate de béclométhasone, budesonide, flunisolide, p. 42). Lorsque la fraction avalée de la
molécule est absorbée au niveau de l'intestin sans être transformée, l'inhalation permet d'atteindre au niveau des bronches une concentration supérieure à celle des autres organes. L'efficacité du transport mucociliaire
dépend du mouvement des cils vibratiles et de la viscosité du mucus. Ces paramètres peuvent être modifiés de façon pathologique (bronchite, toux du rumeur).

Bain complet au lit (approche milieu de vie)

Bain complet au lit (approche milieu de vie)

Procédé :

1 Se laver les mains
2 Rassembler le matériel
               - 6 débarbouillettes (1 de plus si utilisation du Tena)
               - 2 serviettes
               - jaquette ou vêtements personnels
               - articles de toilette
3 Se présenter et identifier la personne
4 Isoler la personne
5 Vérifier les freins et la hauteur du lit
6 Sortir les articles de toilette (savon, brosse et pâte à dents, haricot, peigne,
déodorant, coupe-ongles, crème hydratante…)
7 Offrir le bassin de lit ou l’urinal
8 Préparer l’eau et vérifier la température (beaucoup d’eau et plutôt chaude)
9 Mettre en position décubitus dorsal
10 Approcher la personne près de soi
11 Laisser seulement un oreiller sous la tête et monter la tête du lit a 30 º
12 Plier le couvre-lit au pied du lit
13 Laisser en place le drap de dessus pour recouvrir la personne
14 Enlever la jaquette et couvrir avec une serviette
15 Laver la figure à l’eau chaude sans savon
(utiliser un coin de la débarbouillette différent pour chaque oeil, nettoyer le
nez et les oreilles avec la débarbouillette, jamais avec des tiges montées)
16 Savonner ++cou, thorax, mains, bras et aisselles (1ère débarbouillette)
(Laver des doigts aux aisselles, du plus propre au plus sale et porter une
attention spéciale aux aisselles)
17 Déposer cette 1ère débarbouillette sur le savon
18 Utiliser la 2ième débarbouillette pour rincer dans le même ordre, assécher
avec la serviette et mettre le déodorant (remettre dans le bol)
19 Revêtir la personne de sa jaquette propre ou de ses vêtements personnels
21 Déplacer la serviette pour recouvrir les organes génitaux

22 Réchauffer légèrement la 1ère débarbouillette et laver les organes génitaux
(Se référer à la technique de toilette génitale); disposer de cette
débarbouillette.
23 Rincer les organes génitaux et disposer de cette débarbouillette
24 Savonner les 2 jambes et terminer par les pieds (3 ième débarbouillette- et
en disposer)
25 Rincer avec la 4 ième débarbouillette , en disposer et assécher
26 Tourner la personne de côté et placer la serviette le long du dos et du siège
27 Laver le dos, le haut des cuisses et le siège avec la 5 ième (en disposer)
(Terminer par le pli inter fessier, laver du haut du pli inter fessier vers l’anus)
28 Rincer (6 ième) et assécher dans le même ordre (en disposer)
29 Frictionner et masser le dos avec crème hydratante
30 Coiffer la personne et brosser les dents ou prothèses dentaires
31 Vérifier les ongles des doigts et des orteils et faire la barbe
32 Refaire le lit et installer la personne confortablement
(Remonter les cotés de lits, baisser le lit, cloche d’appel à la portée,
laver la table et mettre les articles personnels à la portée de la personne)
33 Ranger le matériel, nettoyer et désinfecter le bassin
Bain partiel au lit (approche milieu de vie)

1 Rassembler le matériel

- 4 débarbouillettes( 1 de plus si utilisation du Tena)
- 2 serviettes
- jaquette ou vêtements personnels
- articles de toilette

2 Même procédé que bain complet au lit 

 en omettant de laver les jambes et les pieds
SOINS PÉRINÉAUX (organes génitaux)
PORTER DES GANTS POUR LES SOINS PÉRINÉAUX
Chez la femme:
Laver de haut en bas ou de l’avant à l’arrière
Laver de l’extérieur vers l’intérieur, soit:
1. le Mont de Vénus, les aines et les grandes lèvres
2. les petites lèvres (utiliser une section différente de la débarbouillette
pour chaque côté)
Recouvrir les organes génitaux
Rincer et assécher dans le même ordre
Chez l’homme:
1. Pubis, aines, pénis, scrotum
2. Rétracter le prépuce, laver le méat urinaire et le gland d’un mouvement
circulaire en utilisant un coin propre de la débarbouillette
Recouvrir les organes génitaux
Rincer et assécher dans le même ordre
N.B. - La serviette qui a recouvert les organes génitaux essuiera les organes génitaux
- Porter une attention particulière aux aines
- Respecter le principe du plus propre au plus sale
SOINS d’hygiène lors de la présence d’une sonde
- même procédé que déjà énoncé
- laver la sonde avec la débarbouillette afin d’enlever les secrétions accumulées
sur le cathéter et bien rincer
- vérifier si la sonde est bien fixée sur la cuisse et la fixer au besoin.
Mesures de sécurité lors du bain à la baignoire ou au bain tourbillon
- barres d’appui
- bien essuyer avant de relever votre personne
- ne jamais fermer la porte à clé afin qu’on vous apporte de l’aide au besoin

vendredi 28 juin 2013

ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DE L’APPAREIL DIGESTIF

ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DE L’APPAREIL DIGESTIF

Introduction :
       Anatomie : description des organes
       Physiologie : comment ça marche
La digestion :
       Processus au cours duquel un organisme transforme les aliments en nutriments qu’il peut ensuite assimiler
       Nutriments
      Energétiques : lipides (9 kCal/g), protéines et glucides (4 kCal/g)
      Eau : 1 à 1,5 L de boisson/j + 1 L d’eau contenue dans les aliments + 0,3 à 0,4 L de production interne
      Vitamines : éléments indispensables car l’organisme ne sait pas les synthétiser
      Sels minéraux : macro-éléments et oligo-éléments
Diététique :
       Répartition idéale de l’énergie :
      55 % de glucides (dont 2/3 de glucides complexes)
      30 % de lipides (dont 1/2 d'origine végétale)
      15 % de protides (dont 1/2 d'origine végétale)
L’Appareille Degistif :
      Cavité abdominale : séparée du thorax par le diaphragme
      Péritoine : membrane entourant les viscères abdominaux et se réfléchissant sur les parois abdominales, délimitant une cavité.

BOUCHE 

Les dents

La bouche : physiologie
       La salive :
      Produite par les glandes salivaires : parotide, sous-maxillaire, sub-linguale (0,5 à 1,5 L/j)
      Lubrifie les aliments facilite la déglutition
      Contient des enzymes débutant la digestion (amylase)
      Protège les dents (antimicrobien)
       Mastication
       Déglutition
      La langue repousse les aliments vers l’arrière-bouche fermeture réflexe des choanes, obstruction des voies aériennes par l’épiglotte
      Ouverture de la bouche œsophagienne
      Le bol alimentaire est entraîné vers le bas par une onde de contraction de l’œsophage
      Processus complexe, impliquant de nombreux muscles et nerfs
       Si dysfonction : fausses routes
Œsophage

       Tube de 25-30 cm de long
       Situé dans le cou puis le thorax puis la cavité abdominale
       Fait la connexion entre bouche et estomac
       Capable de mouvements de contraction (muscles dans la paroi)
       Empêche les reflux de liquide gastrique
       Hernie hiatale : béance du bas de l’œsophage
       Oesophagite : inflammation de l’œsophage, souvent à cause d’un reflux
       Dysphagie : difficulté à avaler. Cause : tumeur…
Estomac


       Réservoir d’aliments
      Extensible !
      Durée de séjour : selon la composition des aliments (50% d’un volume d’eau ingéré quitte l’estomac en 10 à 20 min, aliments : plusieurs heures)
      Aliments brassés, mélangés au suc gastrique, partiellement digérés, graisses émulsionnées
      Ce qui en sort : le chyme
       Suc gastrique :
      3 à 4 litres par jour
      pH=0,8 à 4
      Enzymes : pepsine pour digestion des protéines, lipases pour la digestion des lipides
      Acide chlorhydrique : digestion des protéines, antibactérien
      La muqueuse gastrique est protégée contre l’acidité par le mucus et la sécrétion de bicarbonate
       Principales pathologies : ulcère, cancer
Duodénum
       Entre le pylore et le jéjunum, début de l’intestin
       Trois portions
       Dans la 2ème portion se jettent le canal cholédoque (bile) et le canal de Wirsung (suc pancréatique)
       Ce qui en sort : le chyle
       Rôle dans la digestion :
      action de la bile et du suc pancréatique
Progression du chyme puis du chyle par contractions péristaltiques
Le foie

       À DROITE
       Le viscère le plus volumineux (1,5 kg)
       Deux lobes
       Situé sous les côtes mais dans la cavité abdominale et péritonéale.
       Voies biliaires :
      Le cholédoque s’abouche dans le duodénum avec le canal de Wirsung (pancréas)
La vésicule est un réservoir de bile qui se remplit entre les repas et se vide pendant le repas
       Multiples fonctions
      Synthèse de la bile : permet l’émulsion des lipides et donc leur absorption (détergent)
      Nutritionnelle :
       Importance dans le métabolisme des lipides
       Importance dans le métabolisme des glucides : synthèse et utilisation du glycogène
       Absorption des vitamines liposolubles (A,D,E,K)
      Synthèse de la plupart des protéines sanguines
       Albumine, facteurs de coagulation
      Détoxification, transformation de certains médicaments : adapter la posologie en cas de problème hépatique
Pancréas

       S’étend transversalement du duodénum à la rate
       Canal pancréatique = de Wirsung
      S’abouche dans le duodénum avec le cholédoque
       Fonction exocrine :
      Sécrétion d’enzymes pancréatiques dans le duodénum : lipase (digestion des graisses, protéases (digestion des protides)
      Sécrétion de bicarbonate : lutte contre l’acidité gastrique
       Fonction endocrine (sécrétion d’hormones)
      Déversées directement dans le sang, pas dans le duodénum
      Sécrétion de l’insuline (permet l’absorption du sucre contenu dans le sang par les cellules de l’organisme). Si pas d’insuline : diabète
      Sécrétion de glucagon, de somatostatine
       Principales pathologies : cancer (grave +++), pancréatite, diabète de type 1 (jeunes) + la mucoviscidose (touche le pancréas)
L’intestin grêle


       Au total environ 6 mètres. Trois parties :
      Duodénum
      Jéjunum
      Iléon (s’abouche au colon)
       Très mobile
      Muscles et nerfs dans la paroi
       Fixé par le mésentère, par où arrivent les vaisseaux
       Surface couverte de villosités, augmentant la surface d’absorption
       Ces villosités sont recouvertes par des entérocytes, cellules permettant l’absorption
       Fonctions :
      Poursuite de la transformation des aliments en nutriments (duodénum ++)
      Participation de la flore intestinale
      Absorption +++
       Principales pathologies : occlusion, inflammation (Maladie de Crohn)
Côlon

       De 1 à 1,5 m de long. 6 portions :
      Caecum, auquel s’abouche l’iléon
      Colon ascendant ou droit
      Colon transverse
      Colon gauche ou descendant
      Colon sigmoïde
      Rectum
       Fin de la digestion, absorption d’eau et d’électrolytes, formation des selles

       Importance de la flore intestinale +++
      Mille milliards de bactéries par gramme de selles !
      Impliquées dans la digestion, la synthèse de vitamines…
      Protège contre les bactéries pathogènes (Listeria, Salmonelles…)
      Perturbée en cas de traitement antibiotique
       Diarrhée fréquente sous antibiotique
       Principales pathologies coliques :
      Cancer, rectocolite hémorragique et maladie de Crohn, occlusion, diverticules…
Rectum et anus

       Evacuation des matières fécales par l’anus.
      Processus complexe faisant intervenir de nombreux réflexes
       Quantité de selles : 60 à 80 g par jour en moyenne. Dépend de la quantité de fibres ingérées (non digérées).
Diarrhée : > 200 g /j